Réponse d’urgence intégrée en protection de l’enfance en faveur des enfants et personnes déplacées internes, retournées et populations hôtes des zones de santé de Minova et Kalehe au Suk-Kivu

décembre 8, 2025 Par kuardc

La Floraison asbl, en partenariat avec KuA ont proposé de mettre en œuvre le projet de Réponse d’urgence intégrée en protection de
l’enfance pour soutenir les enfants, les personnes déplacées internes (PDI), les retournés et les communautés hôtes des zones de santé
de Minova et Kalehe, au Sud-Kivu. S’appuyant sur une approche coordonnée et intégrée aux mécanismes existants, ce projet vise à
répondre aux besoins urgents des communautés affectées par les conflits armés et à la crise humanitaire tout en renforçant leur
résilience à travers une réponse holistique en protection de l’enfant.

L’objectif est de renforcer l’environnement protecteur des enfants vulnérables et affectés par les conflits en mobilisant les communautés locales pour prévenir et répondre efficacement aux violations, abus et exploitations et d’autres cas de maltraitance. Le projet prévoit de revitaliser et renforcer les capacités des structures communautaires existantes telles que les RECOPE, les clubs d’enfants, les OBC de protection, les autorités locales et les familles d’accueil transitoire. En collaboration avec le service des Affaires sociales (DIVAS), un appui direct sera fourni à 10510 personnes, incluant 180 enfants non accompagnés/séparés à réunifier et 4500 enfants à prendre en charge dans 6 Espaces Amis des Enfants mobiles (EAE mobiles, dont 6 par zone de santé). Sous l’impulsion des structures communautaires de protection de l’enfant, les communautés ciblées évalueront les risques de protection des enfants, développeront et vulgariseront les plans de réduction de ces risques. Les activités de mobilisation communautaire seront menées sous forme de sensibilisation et dialogue. Les enfants bénéficieront d’activités récréatives et éducatives pour favoriser leur bien-être psychosocial, leur apprentissage, leur socialisation et leur développement des compétences de vie. Le projet formera également des facilitateurs communautaires à l’approche psychosociale et mettra à jour les cartographies de services existants pour une meilleure coordination de la réponse de protection.
Face aux défis sécuritaires et d’accès réduits, le projet adoptera une approche flexible combinant interventions de proximité et actions à distance. L’utilisation des réseaux sociaux, permettra non seulement de maintenir la sensibilisation et la collecte de données en temps réel, mais aussi d’assurer une redevabilité communautaire renforcée. Cette stratégie vise à garantir l’inclusivité, la sécurité et la durabilité des actions entreprises, en consolidant les structures locales pour mieux répondre aux besoins des populations affectées.

Depuis janvier 2025, l’intensification des combats entre les FARDC et le M23 a fortement détérioré la situation humanitaire et de protection au Sud-Kivu, notamment en territoire de Kalehe. Au 31 janvier 2025, environ 1 850 518 PDI étaient enregistrées au Sud-Kivu,
dont 531 704 à Kalehe (CMP/SK). Avec l’accalmie relative et le démantèlement de sites par les M23/AFC, des retours forcés de PDI s’observent, exacerbant la vulnérabilité et les risques de protection. Une évaluation rapide (ERM, mars 2025, alerte n°5721) signale que
71 813 ménages déplacés et 60 037 retournés vivent dans une extrême précarité dans les ZS de Kalehe et Minova. Une consultation communautaire menée par La Floraison, ADIC et KuA en avril 2025 à Kalehe et Minova a confirmé l’ampleur des besoins en protection. La présence de restes explosifs de guerre (REG), souvent non marqués y compris dans les écoles, expose particulièrement les enfants, dont beaucoup sont déscolarisés. Les communautés indiquent ne pas être informées sur les risques liés aux mines. La séparation familiale est préoccupante avec plus de 200 ENA/ES recensés. De nombreux enfants errent dans les rues, exposés aux abus et à l’exploitation. Les femmes et filles, confrontées à l’insécurité et à la précarité, subissent des VBG : 230 cas, y compris sur mineurs, ont été signalés, aggravés par la rupture des kits PEP et l’insuffisance de services de prise en charge.

Au regard des besoins urgents identifiés, La Floraison et son partenaire KuA proposent cette réponse intégrée et coordonnée en protection de l’enfant en vue de répondre aux besoins urgents et réduire les risques de protection des enfants des populations déplacées, retournées et les populations hôtes. Adoptant une approche communautaire renforcée, le projet mettra en œuvre les activités d’éducation communautaire aux risques de protection. Le projet favorise la promotion de l’environnement protecteur des enfants par la redynamisation
des structures communautaires de protection de l’enfant et la réunification familiale des ENA/ES pour un total de 180 enfants. Un accent particulier sera mis sur la prévention et la réponse par le renforcement du système de référencement communautaire et la fourniture des services holistiques autonomisant. Des thèmes transversaux seront intégrés (genre, AAP et PSEA) par des outils appropriés. L’approche du projet est résolument adaptative, reposant sur une analyse continue du contexte conflictuel pour limiter les impacts négatifs potentiels. Forte de son expertise dans les domaines ciblés, La Floraison et ses partenaires, déjà actifs dans les zones de Minova et Bukavu, capitalisent sur leur présence de terrain, tout en mettant en œuvre des modalités flexibles et une programmation à distance, pour renforcer l’accès, le suivi et la redevabilité.

Objectif du projet

L’objectif de ce projet est de contribuer à améliorer la résilience des populations des zones de santé de Minova et Kalehe affectées par la crise du M23 (PDI, retournés et populations hôtes) à travers le renforcement de l’environnement communautaire protecteur et l’accès significatif et intégré aux services de protection.

Durée

Du 01-Jul-2025 Au Date 28-Feb-2026
Project duration 8 Mois

Bénéficiaires 

Les bénéficiaires indirects de ce projet sont estimés à 31530 personnes, ils sont constitués essentiellement des membres des familles des bénéficiaires directs, des voisins et des autres proches qui bénéficieront des acquis du projet. Pour les sensibilisations sur la protection de l’enfant, on estime que chaque bénéficiaire direct serait en mesure de transmettre les connaissances et informations reçues à au moins deux autres personnes de son entourage immédiats. Il s’agira aussi des personnes qui participeront aux évènements et qu’on n’aura pas la possibilité de compter directement. Ce nombre représente le triple des bénéficiaires directs calculé en prenant en compte du fait que le projet touchera directement une grande proportion de la population des zones ciblées. Les matériels de communication (dépliants, affiches, banderoles)

Partenaires