Bref rapport sur les activités SZOP menées par Kujitegemea Actions (KUA) dans le Sud-Kivu, en RD Congo.

mars 3, 2019 Par kuardc
  1. Contexte de la zone d’implémentation.

Depuis mars 2019, KUA mène un projet SZOP dans la province du Sud-Kivu avec le partenariat de Save the Children International. La province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, est l’une des régions les plus vulnérables ayant fait l’objet de nombreux conflits et guerres. Ces guerres et conflits sans fin, couronnés par des attaques militaires contre des écoles, ont gravement porté atteinte au climat d’éducation des enfants, ce qui a entraîné l’abandon de l’éducation pour des milliers d’enfants et une interruption permanente de l’éducation.

Afin d’améliorer le climat d’apprentissage dans les écoles d’Uvira et de Fizi, territoires déchirés par la guerre du Sud-Kivu, plusieurs campagnes de sensibilisation à la radio et dans cinq communautés ont été menées et différents cas de violation des droits des enfants ont été documentés référés aux partenaires appropriés. L’objectif était de convaincre les acteurs armés de ne pas occuper les écoles pendant les périodes de conflit et de sensibiliser davantage les communautés à leur engagement en faveur de la protection des écoles locales.

Il est important de partager les expériences réussies après la mise en œuvre du projet SZOP au Sud-Kivu.

       2. Histoires de succès

  • Emissions radio 

Les radios sont l’un des principaux outils de communication de masse utilisés pour la communication entre les communautés de la province du Sud-Kivu en RD Congo. Avec une population totale estimée à cent mille personnes vivant dans les territoires d’Uvira et de Fizi, la sensibilisation par la radio a permis de toucher l’ensemble de la population vivant dans la zone d’exécution, ce qui a eu un impact important sur leur engagement à protéger les écoles locales contre les attaques militaires Occupation. Des campagnes radiodiffusées ont couvert plusieurs thèmes : i) Lignes directrices pour la protection des écoles contre l’utilisation militaire à des fins militaires lors de conflits armés ; (ii) la nécessité de protéger les écoles locales contre les attaques ; iii) Six violations graves des droits de l’enfant ; (iv) Déclaration de sécurité dans les écoles et engagement de la RD Congo à protéger les écoles contre les attaques.

Les commentaires des auditeurs qui ont participé au travers les appels téléphoniques sur en air et par les interviews dans des communautés, sont très intéressantes sur les avantages tirés de l’écoute des émissions radio SZOP. Voici quelques-uns des avantages recueillis par les auditeurs de BARAKA, SANGE et LUVUNGI :

  • Grâce au programme radio SZOP, nous avons pu mieux comprendre les différentes résolutions et textes (Lignes directrices sur la protection des écoles, déclaration des écoles sûres, résolution 1612 des Nations Unies) sur la protection des écoles contre les attaques militaires ;

Les émissions de radio SZOP ont permis d’améliorer la capacité des communautés locales (dirigeants et société civile) à protéger les écoles locales et à définir les mécanismes et initiatives pouvant être mis en place à cet effet.

  • Sensibilisation de masse et campagnes publiques

Afin d’atteindre pour les membres des communautés ciblées, d’interagir avec eux et vulgariser les lignes directrices pour la protection des écoles et la déclaration des écoles sécuritaires, plusieurs campagnes publiques ont été menées. En associant des artistes locaux à l’écriture de chansons SZOP, les intégrer les réalités locales à des campagnes publiques accompagnées de belles danses culturelles, la sensibilisation de masse et les campagnes publiques ont réussi à attirer un grand nombre de populations et ont facilité la transmission des lignes directrices sur la protection des écoles et de la sécurité, Déclaration des écoles.

L’impact a été d’une grande valeur, les campagnes et sensibilisation publiques ont rehaussé le niveau d’engagement des communautés dans la protection des écoles locales. Ceci a amené les communautés ciblées à être proactif dans les questions portant par exemple l’occupation des écoles locales par des acteurs armés (non étatiques et étatique). Le deuxième niveau d’impact des campagnes publiques est qu’elles ont aidé à briser le silence et les barrières entre les membres des communautés locales et les acteurs armés (acteurs armés de l’État). Ces campagnes ont créé un certain dialogue entre les populations et les acteurs armés de l’État pour définir des stratégies de respect et de protection des écoles locales.

  • Gestion des points d’écoute

Mis en œuvre dans une zone déchirée par la guerre, des cas de maltraitance d’enfants ont été collectés et documentés. Dans chaque communauté, plusieurs fournisseurs de services ont été identifiés et travaillent en partenariat avec des moniteurs de protection sur le terrain. Parmi ces activités, il y a l’assistance médicale et psychosociale. Les postes de police locaux fournissent des services liés à la justice et à la sécurité.