Réponses aux besoins en éducation en faveur des personnes affectées par les crises récentes dans les Zones de Santé de Goma et de Minova au Nord et au Sud Kivu en RD Congo

septembre 6, 2024 Par kuardc

Ce projet apportera un soutien en Education et Protection intégrée pour les personnes déplacées au cours des 6 derniers mois dans les nouveaux camps autour de Goma dans le Nord Kivu, et dans la zone de santé de Minova dans le Sud Kivu. Le projet assurera un accès à Education inclusive et de qualité dans un environnement protecteur à 14000 enfants et adolescents, filles et garçons. Le projet sera mis en œuvre par un consortium composé de 2 organisations locales et d’une organisation internationale : War Child Hollande en tant qu’organisation candidate et expert technique en méthodologies MHPSS et éducatives ; Les partenaires locaux Kujitegemea in Action (KUA) et Action des Volontaires pour la Solidarité et le Développement (AVSD) ; Ce projet intègre la protection (y compris la réponse et l’atténuation de la violence sexiste et l’éducation.

Dans le premier résultat, le projet assurera la réhabilitation de salles de classe ou la mise en place d’Espaces d’apprentissage temporaires dans 35 écoles ; à la formation de 315 enseignants-es. Parmi les enfants, 6300 déplacés vulnérables participeront à des cours de récupération pour leur intégration dans le circuit scolaire pour la prochaine année scolaire. Les conditions sanitaires dans les espaces d’apprentissage seront améliorées avec la construction de portes latrines et la disponibilité de Kit et équipements hygiéniques
Dans le second résultat, des approches localisées et communautaires seront déployées, en mettant l’accent sur la prise en compte des risques liés à l’éducation et à la protection de l’enfance, y compris la violence fondée sur le genre, dans les milieux communautaires et scolaires. Le projet renforcera également les capacités locales en matière de genre et de protection, notamment en identifiant et en atténuant les risques de violence sexiste au sein des communautés sur les sites du projet. Des mécanismes de protection avec notamment un réseau de 105 points focaux de protection, seront mis en place et appuyés pour des sensibilisations, la mise en place des plans de gestion de risques, et d’un circuit de référencement avec les acteurs de protection dans les communautés.

Le projet fournissant des interventions MHPSS testées dans les écoles et les communautés. Des activités récréatives seront promues et appuyés dans toutes les écoles. Additionnellement, des activités psychosociales semi structurées, de groupes et individuels, seront réalisés dans 10 écoles. Le projet utilisera les Méthodologies Team UP et Reach Now, développées par WCH et qui assure des impacts importants sur les enfants.

Le troisième résultat garantira la participation et la redevabilité envers les communautés. Les structures de gouvernance des écoles seront dotées des capacités, d’outils et de matériels leur permettant de jouer leur rôles et responsabilités pendant et après le projet. Pour augmenter l’appropriation locale et limiter les risques de conflits, le projet priorisera la main d’œuvre qualifiée locale, et le transfert de capacité technique aux travailleurs locaux au besoin. Les missions de suivi conjoints avec les autorités scolaires, les acteurs de protection, la coordination et la complémentarité avec les programmes de développement en éducation contribueront aussi à la pérennité.

Le projet est coordonné avec les autres acteurs intervenants dans les sites pour une intégration dans le ciblage, la stratégie de mise en œuvre et le suivi des effets des interventions. Les écoles seront identifiées avec les acteurs de l’éducation pour assurer une appropriation dès le début, et une adéquation avec les besoins. Les espaces pour les ETA seront aussi identifiés par les acteurs et autorités locales. Tout au long de la mise en œuvre, ces autorités participeront dans les mécanismes de suivi, ils bénéficieront de renforcement de capacités et les infrastructures leur seront officiellement transmis au retrait du projet.

L’action se base sur les évaluations conduites par War Child et d’autres acteurs d’éducation et de protection. En effet La récente crise liée au groupe M23 exacerbe le mouvement de population avec tous ses corolaires sur l’éducation et la protection de l’enfant. En mars 2024, environ 22.465 enfants déplacés en âges scolaires autour de Goma sont en dehors du cursus scolaire. Les enseignants discriminent les enfants déplacés soit parce qu’ils ne peuvent pas répondre correctement aux questions, ou parce qu’ils ne comprennent pas la langue. Dans la zone Minova plus 37 écoles dont 24 écoles primaires restent occupées et servent comme des abris aux personnes déplacées où environ 27 000 enfants en besoins des scolarités. Les groupes non scolarisés sont ceux vivant dans des lieux éloignés des points d’apprentissage, les filles apprenantes enceintes et les jeunes mères ; les groupes ethniques pygmées ; les Enfants handicapés, les Enfants sans parent ou gardien Orphelins. 100 % des enfants dans nos zones cibles sont exposés à des évènements traumatisants. Les incidents impliquant de la violence sexuelle envers des enfants ont augmenté et est estimé à 16476 incidents. Les tranches d’âges supérieure à 14 ans et les filles sont les plus touchées. Des changements de comportement ont été observé chez les enfants depuis le début de la crise selon les enfants, notamment le dégout scolaire et l’abandon scolaire.