« Bienvenue dans ta communauté et prospère ! » Acronyme swahili : Projet Karibu !

Les vecteurs internes expliquant la persistance de ces conflits restent liés l’accès à la terre et aux ressources naturelles, les problématiques identitaires, les tensions pour l’accès ou l’exercice du pouvoir politique local ; les motifs de domination et d’exclusion y relatifs, l’absence de l’autorité de l’Etat, la gouvernance basée sur les intérêts personnels, l’influence régionale ainsi que la présence des groupes armés étrangers. Ces conflits sont à l’origine des recrutements permanents des jeunes, enfants et femmes dans les groupes armés en plus de déplacements massifs et massacres des populations, des bétails et incendies de plusieurs villages dans la zone. Pour les jeunes, plus de 90% d’entre eux n’ont pas d’emplois professionnels et maitrisent moins des métiers professionnels pouvant les rendre autonomes. Ceci le rend moins résilients suites aux sollicitations des entrepreneurs des conflits à intégrer les conflits.

Depuis 2011 jusqu’aujourd’hui, plusieurs Programme DDR ont tenté de démobiliser, désarmer et intégrer certains jeunes dans les communautés sans succès. L’échec des programmes de DDR a rendu difficile la réinsertion dans la vie civile de ceux qui avaient quitté les groupes armés, renforçant ainsi ceux qui étaient restés dans le groupe armé de réintégrer la vie civile, renforçant ainsi ceux qui étaient restés dans les Groupes Armés ainsi que les nouvelles recrues parmi les jeunes chômeurs[2].

Les individus les plus touchés sont les Jeunes filles et garçons associés aux groupes armés et ceux désœuvrés, enfants et femmes, les structures communautaires des dialogues et les autorités locales. Pour les jeunes, leur faible qualification réduit leur capacité à s’opposer aux sollicitations d’intégrer les conflits armés. Le Gouvernement congolais a reconnu que les facteurs obstacles aux programmes DDR efficaces sont en lien avec la faible implication des communautés locales cibles dans les programmes. Ceci a créé des tensions récurrentes entre les démobilisés et les communautés dans les milieux de réinsertion ; Insuffisance de dialogues et de sensibilisation préalables au désarmement et à la réintégration entre les communautés, les groupes armés et les autorités ; le faible appui à une réintégration durable (Approches AGR en lieu et place des appuis à la relance économique) et manque de suivi des bénéficiaires.

La lutte pour stabiliser et développer les zones touchées par ces conflits est en lien avec les priorités actuelles de la RDC. Pour lever ces obstacles, le Gouvernement Congolais s’est engagé à mettre en place un nouveau programme afin de stabiliser et développer la partie Est de la République au travers son Plan National des Stratégies de Développement duquel ressort le Programme PDDRCS.

Le présent projet s’inscrit dans le même esprit et objectifs du PDDRCS. Sa pertinence s’explique par le fait qu’il s’appuiera sur la communauté pour conduire les dialogues démocratiques participatifs et inclusifs avec les acteurs impliqués au conflit sur terrain ainsi que faire le choix et la mise en œuvre des initiatives dument communautaires pouvant créer des opportunités économiques à tous.

• 800 ex combattants
• 3 structures communautaire des dialogues

Nombre et type(s) de bénéficiaires indirects

• 45000 personnes vivant dans les communautés de réinsertion

Les groupes ciblés par ce projet sont au nombre de quatre.

(i) Les jeunes sortis des forces et groupes armés. Ceux-ci sont les jeunes filles et garçons regroupés par PDRRCS dans les zones d’intervention et sont en attente de leur démobilisation effective et réinsertion dans les communautés ;

(ii) Les jeunes à risque (JAR). Cette deuxième catégorie est constituée des jeunes désœuvrés et moins qualifiés professionnellement, souvent faciles à être recruté pour intégrer les groupes armés. Leur participation au projet réduira sensiblement les possibilités de leur recrutement.

(iii) Les structures de dialogue communautaire bénéficieront des activités du volet 1 celles de leur renforcement, revitalisation et pérennisation afin qu’elles soient inclusives et participatives pour mettre en œuvre des activités de cohésion sociale inter et intra-communautaire, intégrant les membres des communautés d’accueil, les ex-combattants et les personnes vulnérables.

(iv) Les autorités locales et chefs coutumiers seront appuyés pour pour développer un plan d’engagement et de suivi en fonction du plan opérationnel provincial et des activités du projet.